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 GRAY HAWKINS • Trouble ahead.

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Gray Hawkins
    BROKENADMIN —
    I aim to misbehave.

Gray Hawkins


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GRAY HAWKINS • Trouble ahead. Empty
MessageSujet: GRAY HAWKINS • Trouble ahead.   GRAY HAWKINS • Trouble ahead. EmptyVen 17 Juil - 20:44

Gray HAWKINS

©️ ELYAS


I - IDENTITÉ


NOM, PRÉNOM(S) : HAWKINS, Gray.
SURNOM(S) : Fox.
AGE : Vingt-et-un ans.
ORIGINE : TERRE, Système Solaire.
STATUT : Humanoïde de type Meta-Humain.
DATE & LIEU DE NAISSANCE : Le 06 Mars 1991, sur la planète TERRE.
ÉTAT CIVIL : Célibataire.



II - EXAMEN


DESCRIPTION PHYSIQUE : Pourquoi faut-il toujours qu'on me pose la question ? Vous savez, je n'aime pas particulièrement me décrire, ou alors seulement sur le plan psychologique. J'aurais envie de vous envoyer une photo, mais ça m'énerve tout autant que de me regarder dans le miroir. Je suis une jeune femme de vingt-et-un ans, qui ne mesure pas plus d'un bon mètre soixante-sept, et qui pèse son pesant d'or. S'il y a bien une chose dont je suis fière, c'est ma crinière indomptable et terriblement sauvage, un long rideau flamboyant de cheveux aux couleurs resplendissantes. Puis mon visage, une paire d'yeux, qui ont changé de couleur depuis que je suis arrivée à Cryon, passant du marron fade au bleu-gris pétillant. J'ai pour habitude d'y passer un coup de khôl autour, même dans un autre monde, les vieilles habitudes ont la peau dure. Puis j'ai un nez, comme tout le monde, et une bouche généreuse, pulpeuse et souvent étirée en un sourire mutin ou une grimace dont moi seule ai le secret. Les traits de mon visage se sont durcis avec la vie que je mène à présent. Out les joues légèrement rebondies dont je ne pouvais jamais me séparer, me voici plus fine, plus musclée, plus dure. Avec ce train de vie, j'ai aussi gagné en masse musculaire et perdu en masse graisseuse et adipeuse, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'ai beau être petite, je reste tout de même assez costaud et mes réflexes sont toujours aussi affutés. Afin de ne pas trop m'encombrer quand je mets une droite à un abruti, j'ai tendance à valoriser les vêtements pratiques et adaptés à la vie d'une Runner. Cependant, j'ai un véritable penchant pour le cuir. Une bonne paire de boots en cuir, un pantalon tanné et près du corps, et une belle veste de motard en cuir, voilà ce qui fait mon bonheur. Il faut dire que les styles vestimentaires de l'espace concilien sont tellement vastes qu'on y trouve forcément son bonheur.

DESCRIPTION CARACTÉRIELLE : C'est assez compliqué de vous donner un aperçu de ce que je suis, mais c'est toujours mieux de le faire soi-même plutôt que d'entendre des propos déformés par un intermédiaire quelconque. Avant j'étais une jeune fille pleine de rêves, qui passait son temps à élaborer des théories farfelues, ou a dessiner dans le coin d'un cahier. À présent, cette fille n'est plus. J'ai conscience d'être toujours la même, mais ma vie étant perpétuellement en danger, je n'ai plus le droit de laisser cette dernière once d'innocence s'exprimer. Je sais que je suis devenue encore plus méfiante qu'auparavant, n'hésitant plus à recourir à la violence quand c'est nécessaire. De plus, je ne ferme plus ma gueule devant qui que ce soit, si j'ai quelque chose à dire, je le dis, et si on me court sur le cocotier, attention à la chute de noix de coco. Encore plus susceptible ? Ca oui, et puis à être aussi fatiguée par ma condition, on en vient à réagir au quart de tour pour n'importe quoi. Pourtant, cette façade de fille sauvage et inatteignable, cette guerrière aux neurones d'acier, ce n'est que pour me protéger de ce que je subis tous les jours. Le nombre de cicatrices qui jonchent mon corps en sont la preuve, je reste vulnérable physiquement, et aussi mentalement. C'est dur de se dire que je ne reverrai plus ma famille, et mes amis. Que je ne vivrai pas cette vie "normale" à laquelle je croyais être destinée. Ne me méprenez pas, je suis complètement dans mon élément ici, mais être coupée de ses racines, ça laisse une brèche dans le coeur que rien ne peut combler. Mais mes amis, notamment ceux que j'ai rencontré récemment et ma chère Cory, savent comment faire pour me remonter le moral. Au fond, je reste la même gamine qui a besoin d'affection et d'être rassurée, qui a besoin d'une épaule sur laquelle se poser ne serait-ce qu'une fraction de seconde, même si j'ai horreur de demander. J'ai beau être fragile à mes heures, je ne le montre plus, je dois être forte, et arriver à mes fins. Je veux des réponses.

SON RÔLE DANS LA SOCIÉTÉ : Techniquement, je suis une fugitive, une Runner comme on dit. Mais ce n'est pas comme ça que je gagne ma vie, il m'arrive de voler, de faire dans la contrebande et dans le commerce dangereux : je délivre des paquets, je m'occupe de refourguer certains éléments, etc. Je ne suis pas une hors-la-loi, ce sont les seuls boulots que je peux accepter sans que le Consortium me tombe sur le nez. Et puis il m'arrive de donner un coup de main aux gens dans le besoin, et c'est souvent ça qui me redonne le sourire.

ATTITUDE ENVERS LA LOI : Neutre chaotique. Je n'obéis pas aux lois, je fais ce que mon coeur et ma raison me dictent. Certes, ça m'apporte pas mal d'ennuis à longueur de journée, mais c'est la seule façon que j'ai de rester libre et de pouvoir avancer dans ce monde. Et puis j'ai de plus en plus de mal à accepter l'autorité, surtout quand c'est pour m'enfermer et me disséquer, et se faire un collier avec mes viscères.



III - DOSSIER


GRAY HAWKINS • Trouble ahead. RHCP29
© DATURA


VOX32|2 - « Bienvenue, utilisateur référencé #0K06. Enregistrement initialisé. »

LOCALISATION : Cryon, planète IXERIA, système Venos II.
ACTUALISATION : An 2435.

« Mon nom est Gray Hawkins. Je suis une fugitive. J'ai atterri dans ce monde sans le savoir, dans mon sommeil. Là d'où je viens, je ne suis qu'une simple étudiante universitaire sans histoires. Mais ici, je suis poursuivie par ce que l'on appelle le Consortium, une organisation multiplanétaire aux ressources quasiment illimitées. Je n'ai aucune idée de ce pourquoi ils me courent après, mais une chose est sûre : ils sont déterminés à me capturer. Je ne suis pas la seule, j'ai croisé d'autres fugitifs, comme moi, qui viennent de la Terre, on vient tous du XXI ième siècle. Apparemment, nous sommes une anomalie spatio-temporelle inexplicable, et il faudrait bien entendu nous disséquer et faire tout un tas d'expériences morbides afin d'en savoir plus sur nous. Nous sommes humains, mais quelque chose les pousse à croire qu'il y a plus d'une inconnue à l'équation, surtout quand on sait que ce n'est pas la première fois que ce phénomène arrive. Jusqu'ici, j'ai réussi à m'extirper des mailles du filet plus d'une fois, à Sinclair grâce à Spazenfield, et hors d'un des QG du Consortium grâce à Drax, qui est à présent un agent renégat, reste à savoir si le Consortium le sait.

Les choses sont très compliquées pour nous, mais on sait avancer. Je me fais discrète à Cryon, tout en tissant un réseau de relation passant principalement par les Lower Levels de la ville. Ils posent beaucoup moins de questions que dans l'Upper Level. Je gagne ma vie comme je peux, parfois c'est pas très glorieux, et parfois c'est super dangereux, mais ça reste fun. Que voulez-vous, on apprend très vite à relativiser dans ma situation, et honnêtement, je ne suis pas si mal lottie que ça : je me suis fait de nouveaux amis de confiance, j'ai la liberté de me défendre comme bon me semble, et j'évolue dans un univers que je ne croyais jamais connaître. Une fan de science-fiction comme moi ne peut pas être plus ravie que ça. Pourtant j'ai peur. Oh ça, j'ai une de ces trouilles de mourir… Bon, c'est pas encore la fin des haricots. *click* Putain comment on éteint ça... Drax, vient m'aider ! »

VOX32|2 - « Fin de l'enregistrement. Bande effacée. Données perdues. Erreur. »

J'avais réécouté cet enregistrement pour la énième fois, et cette fois-ci je m'étais décidée à l'effacer pour de bon. J'avais décidé d'en mettre un autre sur le Netaxes, piratant ainsi les données des archives galactiques, et donc lançant un appel à tous ceux qui étaient comme moi. Ne me demandez pas comment j'ai fait, j'en sais rien ! C'est étrange mais c'était comme si j'avais une capacité d'adaptation supérieure à la normale : je comprenais tous les dialectes de la galaxie à une nuance près, j'arrivais à comprendre les systèmes informatiques des plus basiques aux plus complexes, j'aurais même pu conduire un de leur véhicule si j'en avais l'occasion. J'avais lu dans un article scientifique clandestin que cela pouvait être dû à ce rayonnement qui avait précédé de peu notre arrivées sur Cryon . Je jetai un coup d'oeil par la fenêtre du vieil appartement délabré que je m'étais trouvé dans les Lower Levels, au dernier étage d'un building de la dernière décennie habité par des gens sans histoires et des SDF, une bonne planque en somme. Le soleil allait se coucher, et j'allais devoir sortir pour gagner ma vie, en volant, en tabassant, et en fuyant mon ombre qui se rapprochait dangereusement chaque quatriens d'heure. Pendant un instant, mes pensées se dirigèrent vers Cory, Irons, Drax... On avait décidé de ne jamais rester tous au même endroit, y compris pour dormir. On faisait des rondes dans la planque de chacun, et parfois, l'un de nous restait dehors pour gagner un peu de crédits, histoire de foutre le camp des planètes centrales. Arrivés à Cryon, la première chose qu'on a essayé de faire c'est de trouver un cargo de transport à destination de Persephone, mais les contrôles étaient drastiques. Alors si on ne pouvait pas se faire conduire, on allait conduire, tout simplement. Une casse se trouvait aux abords même des Upper Levels, mais il fallait quand même avoir un sacré montant de crédits pour ne serait-ce qu'oser prétendre acheter des pièces de rechange. Mais on allait y arriver, quitte à ce que ça nous prenne des années.

Quelqu'un frappa à la porte. Le code était celui convenu avec les autres, et j'ouvris avec un sourire de soulagement, rengainant mon arme dans son étui de cuir. J'accueillis la jolie brune qui m'embrassa sur la joue, et Irons déposa les vivres qui allaient nous être utiles pour la soirée, enfin utiles surtout à eux. Moi, il me fallait passer la nuit dehors, une nuit d'environ le triple d'heures terriennes habituelles. Le temps passe différemment sur les planètes de l'espace concilien. Pourtant j'acceptais avec plaisir de partir à l'aventure, même si j'avais un peu la pétoche de finir dans le caniveau, ensanglantée. Mais j'avais confiance en moi. Je mis ma veste en cuir, vérifiai mes chargeurs, passai mes lunettes électroniques sur le haut de mon crâne et pris en main le fusil d'assaut qui s'enrayait souvent même j'avais beau l'astiquer tous les soirs. Une, deux, on inspire et on expire. Je fis un signe d'au revoir à mes deux compañeros, et regrettai un instant de ne pas savoir où se trouvait Drax. Il nous laissa peu de temps après qu'on ait franchi la frontière Cryenne. Il avait prétexté avoir besoin de vérifier ses arrières, et avait même assuré avoir un contact hors Consortium qui pourrait nous prêter un esquif. Quand je n'avais pas à voler dans des beaux quartiers -sans priver les nécessiteux mais juste les bourgeois plein de fric, faire dans la contrebande, m'occuper de convoyage de biens, matériel, ou même jouer les gardes du corps d'une famille qui souhaite seulement se faire oublier des mafieux du coin, eh bien il m'arrivait de faire des recherches pour le retrouver, ou ne serait-ce que pouvoir entrer en contact avec lui. En parlant de ça, il me fallait surtout pas oublier que Spaz m'attendait sur le Netaxes, ce soir.


IV - CASIER JUDICIAIRE


FICHE FÉDÉRALE :

    Arrivée irrationnelle sur Cryon en 2435 en synchronisme total avec l'éclipse unique du système entier de Venos II.
    ∴ Arrestation au Precinct de Sinclair, agent en charge : Robert SPAZENFIELDS.
    ∴ Détention d'une carte de crédit accès illimité et autorisation de port d'arme.
    ∴ Arrestation au QG du Consortium de Sinclair par l'agent Drax SPENCER.
    ∴ Evasion du QG du Consortium de Sinclair.
    ∴ Mise en place d'un réseau de contrebande, début de carrière illicite.
    ∴ Internée à l'hôpital non-répertorié du Dr. Ned pour traumas multiples.
    ∴ Piratage des archives officielles de l'espace concilien.
    Erreur. Erreur. Erreur.

    VOX32|2 - « Erreur. Données effacées par utilisateur DRX SPENCER. Erreur. Erreur. Erreur. »



V - ET VOUS ?


GRAY HAWKINS • Trouble ahead. 004gayf7

PSEUDO : Kyra.
AGE : Vingt ans.
QUE PENSEZ VOUS DU DESIGN/FORUM : calin
COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ LE FORUM : Je suis le forum.
CÉLÉBRITÉ SUR L'AVATAR : Megan BADASS Fox.


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Gray Hawkins
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MessageSujet: Re: GRAY HAWKINS • Trouble ahead.   GRAY HAWKINS • Trouble ahead. EmptyMar 23 Aoû - 20:25

THE BEGINNING


GRAY HAWKINS • Trouble ahead. Tumblr_lqedf3VkPK1qlno8so1_500



Le réveil. Un des moments les plus douloureux de notre vie, si l’on en croit les gémissements de douleur qu’il nous arrive de pousser, une fois que le sommeil n’est plus qu’un vague souvenir, et que les affres de la vie active reviennent nous hanter pour toute la journée à venir. Le réveil est d’autant plus douloureux pour moi, car il m’arrive d’avoir ce genre de réflexion alors que je sors tout droit d’un sommeil lourd et brumeux. Le bruit de la circulation me parvint, d’abord de façon lointaine, avant de se distinguer. Puis, la lumière commença à inonder la pièce, de façon plus brutale que je l’aurais cru. Et pourtant, j’avais encore les yeux fermés. Vaine tentative de retrouver mon doux sommeil, sans rêves, assez curieusement. Il fallait savoir que j’étais du genre à avoir des rêves complètement déjantés pratiquement toutes les nuits, ce qui était montre de bonne santé, du moins à mes yeux. Cependant, cette nuit-ci, ce n’était qu’épaisse brume noirâtre qui jonchait mes derniers souvenirs. Prenant une longue inspiration langoureuse, je commençai à m’étirer dans mon lit, étendant mes bras au-dessus de ma tête en grimaçant à cause de l’ouverture imminente de mes paupières. Bientôt, le verdict fut sans appel : je me réveillais pour de bon. Un bâillement me prit aux tripes, long et profond, presque indécent. Une de mes mains resta suspendue en l’air alors que l’autre redescendait tranquillement sur l’autre coussin, à ma gauche. Posée sur le haut du coussin, ma main glissa le long du tissu avant qu’un détail ne m’interpelle. Cette fois-ci, je ne pouvais plus garder mes yeux fermés, et donc je les ouvris, tentant de faire la mise au point, ma vue étant floue aux premiers abords. Je ne reconnus pas tout de suite la pièce dans laquelle j’étais. Elle ne ressemblait pas à ma chambre, elle était bien trop lumineuse pour ça. D’autant plus que c’était bien trop spacieux. Curieux. Je revins sur l’étrange sensation qu’avait frôlée ma main, et je ramenai cette dernière sous mon nez, pour m’expliquer avec elle. Mais quand je vis enfin clair, sans interférences dues au sommeil dont je m’étais réveillée, mes sourcils se froncèrent, et mon cœur rata un battement. Bordel de merde. C’était l’une des premières choses qui m’étaient venues à l’esprit. Hé, je venais de me réveiller, fallait m’excuser pour cet élan fortement grossier. Comme si ma vue était détraquée au point que je vois des petits poneys roses faire la fiesta sur ma paume de ma main, je la rapprochai de mon visage, analysant la tâche rougeoyante, liquide, qui puait le fer. Merde alors, c’était bel et bien du sang. Merde. Mon regard se tourna automatiquement vers l’autre oreiller, couvert de sang lui aussi dont la couleur beige était à présent teintée d’un rouge trop foncé pour être qualifié autrement que par : noir. Je devais être en plein délire. Je devais être encore endormie. Oui, ça devait être ça, mon cerveau tout pourri jouait avec mes nerfs. Pourtant, tout ça était bien réel. Une seule façon d’en être sûre, cocotte. Sbaff !

MOI - « Aaargh ! »

Une claque sur la cuisse, et le tour était joué. J’y étais peut-être allée un peu fort. Oui, mais au moins je savais que j’étais bel et bien réveillée. Et merde. J’avais du sang sur la cuisse, dénudée à cause du shorty que je portais. Et pour améliorer mon état, mon autre main avait plongé dans une mare de sang, qui jonchait en fait toute la partie gauche du lit dans lequel je dormais. Ce n’était pas mon lit, d’ailleurs. Me penchant légèrement sur le côté pour voir, avec un peu de chance, s’il y’avait mon frère qui se cachait en dessous, me faisant une mauvaise blague, je n’y trouvai que plus de sang. Une mare de sang. Mes lèvres se pincèrent alors que je revenais comme j’étais, assise, les jambes le long du lit. La pulsation de mon cœur se fit légèrement plus rapide, me rendant compte du merdier dans lequel j’étais. Le pire, c’est que maintenant, une autre question me venait en tête : où diable avais-je atterri ? Ce n’était que maintenant que je me rendais compte que cette pièce, grande, spacieuse, lumineuse, mais délabrée, m’était totalement inconnue. Cherchant vainement un indice quelconque sans avoir à me lever de là où j’étais, je ne fus que plus inquiète quand j’entendis des pas dans l’escalier, à ma gauche, près de la porte d’entrée. La pièce ressemblait à un appartement, une seule pièce où tout était en contact, enfin tout : une salle de bain dans une mini-pièce à part, et puis une porte d’entrée opposée à deux fenêtres qui étaient sur ma droite. Les murs lézardés n’auguraient rien de bon quant à la salubrité des lieux, tout comme le vieux sofa troué dans le coin du mur, en face. Un soupir s’échappa d’entre mes lèvres, comme pour exprimer la lourdeur de mon incompréhension. Les questions se faisaient de plus en plus nombreuses dans ma petite tête, et pour un réveil, c’était pas le must. Sur le vieux sofa, une pile de vêtements était posée et je commençai à me lever pour aller dans sa direction, marchant lentement sur le sol en bois. Le sang qui était maintenant collé aux paumes de mes mains ne voulait plus s’en aller, et je grimaçais de la sensation poisseuse que cela pouvait donner, renforcée par le fait que ce sang n’était sûrement pas d’origine animale. Je pris le gilet plié sur le dessus de la pile pour le mettre sur moi, vêtue d’un simple débardeur noir, avant de passer le pantalon de sport d’un noir délavé, tirant vers le gris anthracite, tout comme le gilet. Du revers des mains j’esquissai un mouvement pour sortir mes longs cheveux bruns de l’encolure ouverte du gilet, avant de faire un arrêt sur mes pieds. Nus. La personne qui avait laissé ces habits n’avait vraiment rien compris, comme si j’allais rester là, avec tout ce sang. D’ailleurs, les tâches ne s’arrêtaient pas au lit, elles allaient jusqu’à la porte, de longues traînées posées au sol comme si l’on avait traîné quelqu’un. Je regrettais de ne pas avoir un élastique, histoire d’éviter que mes cheveux me restent dans la figure. Le look sauvageonne, c’est sexy, mais parfois pas très pratique. Peu importait, il fallait que je sorte d’ici.

Marchant doucement vers la porte d’entrée, un bruit sourd me fit sursauter et m’arrêta. Les bruits dans l’escalier lointain, du moins ce que je croyais être un escalier, recommencèrent, joints à des voix, sourdes elles aussi. Les pas se firent plus nombreux, et j’entendis une femme discuter, ponctuant ses phrases avec des «  Oui monsieur l’agent. » qui ne me disaient rien de bon. Les bruits de pas se rapprochèrent, et malgré la tétanie de mes membres, je me forçai à esquisser un mouvement de recul. Il fallait que je sorte, mais par ailleurs. Instinctivement, je me tournai vers les deux fenêtres, priant pour qu’elles soient ouvertes. Mon affolement devint évident quand mes mains se posèrent sur les vitres. Elles tremblaient. Bordel, mais qu’est-ce qui se passait ? Je venais de me réveiller, et une mare de sang me servait de voisine de lit. Une inspiration saccadée précéda des mouvements affolés pour ouvrir la fenêtre, qui s’ouvrit finalement, faisant baisser ma tension déjà bien élevée. Où est-ce que j’allais ? Aucune idée. L’escalier de secours à l’extérieur me rappela celui des pays américanisés, comme dans les films. De même pour la ligne de train qui passait tout près de ce que j’appellerais ma chambre, sans véritablement le penser. Mais une chose me surprit à nouveau, voire me coupa carrément le sifflet. Le train arriva, dans un vacarme étranger avant de passer à toute vitesse près de moi, et tandis que je combattais le vent produit et les mèches rebelles qui fouettaient mon visage, je remarquai qu’il ne possédait pas de roues. Il n’y avait pour rame que des blocs bleuâtres, luisant dans une lumière presque futuriste. L’allure même de l’engin était futuriste, seules les fenêtres légèrement bleutées laissaient de la couleur dans son sillage argenté. Puis le train, ou métro, ou truc s’éloigna, me laissant pantelante. Et moi qui croyais avoir vu le pire, voilà que je voyais un engin que je ne pensais jamais voir. C’était… Merveilleux. Mais bien vite, des bruits sourds me rappelèrent à la réalité, du moins, ce que je pensais être ma nouvelle réalité. Cette fois-ci, la porte d’entrée semblait soumise à des assauts de béliers, entre autres cris qui précédaient la porte. Il valait mieux que je file. Quoi qu’il en était, j’étais innocente, mais difficile de le prouver alors qu’on ne sait rien sur le pourquoi de ma présence ici. Je me souvenais de tout, de toute ma vie, enfin, de tous mes dix-huit ans, même de la veille, mais là, je ne savais plus rien. Dans une tentative pour calmer mon rythme cardiaque, je fermai la fenêtre derrière moi et décidai d’avancer sur le métal froid de l’escalier de secours. De là où j’étais, on aurait dit une ville américaine, mais les choses étaient différentes. Pas le choix, il fallait que je coure. Je descendis les marches et m’arrêtai à une paroi en bois m’arrivant à la taille. Je l’escaladai, et retombai plus bas que je le pensais, dans l’herbe où je fis une roulade pour amortir ma chute.

J’étais au bas de ce qui semblait être des lotissements, insalubres de l’extérieur eux aussi. L’agitation de l’autre côté de la haute muraille de béton qui servait de… Muraille je présume, me fit sursauter, alors que je m’avançais avec hâte, faisant attention à là où je mettais les pieds. Je continuai d’avancer avant de tomber sur une même paroi de bois, en moins bon état que la précédente. J’entendis un bruit de fenêtre qui s’ouvrait et tournai la tête rapidement. Ils devaient me chercher. La peur me prit au ventre, et mon visage refit face à la paroi. Ca devait être ça, les montées d’adrénaline, celles qui vous poussent alors que vos jambes flageolent. Une main après l’autre, j’escaladai le mur de bois et atterris de façon instable, me faisant tituber sur le vieux gazon. Quand je levai les yeux, je vis une vieille femme en train d’arroser son barbecue. Ah oui, ça devait être à cause de mon atterrissage intempestif dans son semblant jardin. Elle coupa l’eau et je la vis ouvrir de gros yeux. Mon souffle se coupa et je mis les mains devant pour la rassurer, jusqu’à ce que je me rende compte qu’elles étaient peut-être encore sanguinolentes.

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